Page:Lenéru - La Triomphatrice.djvu/55

Cette page a été validée par deux contributeurs.
55
la triomphatrice

Denise, très triste.

Maman chérie, vous avez été très bonne.

Claude, exaspérée.

Mais alors, qu’est-ce que tu as ? Tu m’en veux de quelque chose. Tu as un regard. (Faux mouvement de la jeune fille.) Oui, c’est bien cela, un regard de vilaine petite ennemie. (Le visage de la jeune fille se ferme, se durcit. Elle a un geste pour se dégager. Claude la retient.) Denise ! Ce n’est pas pour ce malheureux manuscrit… parce que je me suis moquée de toi ?

Denise.

Non, maman, vous avez bien fait. Je sais bien que je n’ai pas de talent.

Claude, avec élan.

Veux-tu en avoir du talent ? Veux-tu que nous collaborions ensemble ? Personne ne le saura, personne ne devinera… je me déguiserai si bien… Hein, veux-tu ? C’est ça qui serait amusant !

Denise, très triste.

Non, maman.

Claude.

Mais alors, qu’est-ce qu’il faut que je fasse… Denise ? Cela ne marche pas avec Flahaut ?

Denise.

Monsieur Flahaut est charmant.

Claude.

Mon pauvre petit, pourquoi ne me le disais-tu pas ?

Denise, se dégageant.

Nous ne nous comprenons pas, maman. Soyez assurée qu’il est impossible à monsieur Flahaut de me causer du chagrin.