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la triomphatrice


Scène 4

Les mêmes, Claude.
Claude.

Elle est très gentille… elle a l’air d’une femme bien élevée.

Flahaut.

Et vous n’en rencontrez pas trop parmi nous, hein, mon cher maître ? Au fond, vous ne nous pardonnez pas votre encanaillement…

Brémont.

On vous fait une réputation de snobisme.

Claude.

Ils ont raison, je suis très snob… J’aime tout ce qui est raffiné, élégant, distant… J’aime les fleurs rares et les bêtes de race, les manières de certains officiers de cavalerie (à Flahaut) et les allures de votre style.

Flahaut.

Eh bien, cela vous nuit, mon cher maître… Ah ! si vous étiez bon garçon, si vous me disiez tu, si vous vous habilliez en homme, et si vous fumiez comme George Sand…

Claude.

Mais, pardonnez-moi, je fume. (Elle passe la boite à cigarettes aux jeunes gens et en allume une.)

Flahaut.

Oui, mais trop simplement, vous fumez à voix basse… et vous vous habillez comme tout le monde ! Pas de « cachet personnel », aucune « note particulière ». Vos robes sont à la mode et vous vont bien.

Claude.

Je suis un Philistin !