Page:Lenéru - La Triomphatrice.djvu/15

Cette page a été validée par deux contributeurs.
15
la triomphatrice

Mlle Haller.

Oh ! madame, ne croyez pas… Je n’étais pas venue vous demander un service ! C’était déjà si beau d’être lue, encouragée par vous… Nous vous admirons tant, madame, nous sommes si heureuses, si fières de votre gloire…

Claude, la coupant.

Vous n’avez pas autre chose à me montrer ?

Mlle Haller.

Non, madame, non. Rien que je me soucie de vous faire voir, mais il y aura, je vous promets, il y aura.

Claude, se levant pour mettre fin à la visite.

Eh bien, nous verrons, nous examinerons ensemble… mais il faudra travailler, travailler régulièrement… ni trop, ni trop peu… deux heures par jour, c’est assez pour soi… vous qui n’avez pas de besognes mercenaires… On ne travaille bien que lorsqu’on en éprouve du repos.

Mlle Haller.

Mais vous travaillez six heures par jour !

Claude.

À moins que ce ne soit par nuit. Mais je fais de la copie, moi, du métier. J’ai une fille à doter, mademoiselle.

Mlle Haller, convaincue.

Jérôme Tiersot n’était pas du métier.

Claude, un peu de mélancolie.

Il y a longtemps de cela…

Mlle Haller.

On annonce un volume de vous en mai.