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la triomphatrice


Scène 5

Claude, Sorrèze.
Sorrèze.

… En voilà un qui a changé ! J’avais tout de même écrit autre chose que les Études quand il venait tous les jours avenue Marceau. (Claude fait de la tête un grand oui.) Vous m’en voulez, Claude, n’est-ce pas ? Dites-le donc, vous ne m’avez pas trouvé suffisamment jaloux en cette affaire ? (Claude fait de la tête un grand « non » ) Alors qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi vous taisez-vous ?

Claude, se levant.

Parce que j’ai envie de pleurer et que cela me gêne pour parler, là !

Sorrèze, mouvement banal de caresse et de consolation.

Envie de pleurer…

Claude, l’éloignant.

Je ne suis pas une femme. On ne m’embrasse pas.

Sorrèze.

Ah ! nous y voilà…

Claude.

Si c’est toute votre rétractation…

Sorrèze, repris par l’hostilité de tout à l’heure.

Et quand cela eût été une plainte ?

Claude, très simple.

Que vous êtes ingrat !

Sorrèze. nerveux, avec des sursauts qui l’emportent.

Vous avez été un camarade, un ami merveilleux, Claude (plus sourdement), une maîtresse aussi… je ne nie pas cela (la voix vibrante) mais une femme, jamais.