Page:Lenéru - La Triomphatrice.djvu/100

Cette page a été validée par deux contributeurs.
100
la triomphatrice

Vous l’emportez sur deux académiciens et… sur votre serviteur… (Ombrageux.) Bonjour, Flahaut. Je ne vous avais pas vu, vous n’avez pas aimé mon livre ?…

Flahaut.

Non, monsieur, et madame Bersier m’apprenait que mon article n’avait pas eu le bonheur de vous satisfaire. Je ne peux pas dire que j’y comptais. J’espérais que vous auriez vu à travers les réserves…

Sorrèze.

Eh, mon cher, c’est votre droit de n’être pas content, comme c’est le mien de vous mécontenter.

Flahaut.

Vous savez que l’auteur des Études n’a pas de plus grand fanatique que moi…

Sorrèze, bourru.

Les Études, les Études, il y a vingt ans de cela… Vous n’êtes pas encourageant, mon petit Flahaut, prenez garde qu’on ne vous dise un jour : Ah ! les Barbares, les Barbares

Flahaut.

Je vous demande pardon, monsieur, je suis navré…

Claude, vivement, à Flahaut.

Eh ! bien, espoir de la critique française, vous serez plus intelligent une autre fois.

Sorrèze, cassant.

Sans rancune, Flahaut, venez me voir quelquefois, car vous ne me cultivez guère et Claude a raison, nous nous rattraperons une autre fois.

Flahaut, banal.

Je n’en doute pas, monsieur.