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GRANDES EAUX


À Charles Deulin.


 
Elle sort de son lit, la Marne aux eaux boueuses.
Les saules ébranchés que l’on voit sur deux rangs,
Pris dans le tourbillon jaunâtre des courants,
Marquent les anciens bords de leurs têtes noueuses.

Sous les arches des ponts, les eaux, de temps en temps,
Enchevêtrent, parmi leurs épaves confuses,
De vieux arbres tombés en longs débris flottants.
Et des barres de vanne et des pales d’écluses.