Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/214

Cette page n’a pas encore été corrigée

près du malade qu’elle avait connu tout enfant.

Si jamais convalescent fut choyé, soigné, dorloté comme un vrai fils de prince, ce fut assurément le jeune héros de cette aventure.

Le chalet des Grèves n’était pas éloigné du chalet des Pins, où demeuraient Thérèse et sa mère ; et d’autre part la famille Verdier et celle du docteur s’étaient installées, d’un commun accord, au chalet des Bruyères, avoisinant la Conche de Vaux.

Quant à Me Guérineau, pour garder, disait-il, sa pleine liberté d’envergure, il était tout simplement à Royan même, à l’hôtel de Bordeaux, mais tous les jours un panier de louage le ramenait aux chalets amis, où les familles en villégiature de mer continuaient assidûment leurs relations de bon voisinage.

Grâce à la parenté désormais reconnue des familles, il n’était pas rare de voir réunies dans la chambre du malade, mais parlant à voix basse et à phrases décousues, Thérèse et sa mère en compagnie de Mmes Verdier et Laborde, occupées à divers ouvrages d’aiguille ou de crochet, et menant à bonne fin ces menus chefs-d’œuvre de dessin et de couleur qui révèlent à la fois la patience et l’esprit des petits doigts féminins, pour la plus grande joie des heureux à qui les cadeaux sont destinés.