XXI
u temps se passa.
Un peu de lassitude s’était mis dans l’amour de Germaine. Ces éternels rendez-vous, avec leur monotonie de passion, la fatiguaient. Puis, elle en avait vaguement assez, de la contrainte à laquelle elle était tenue, pour ne pas rendre publiques leurs relations. C’était comme un écœurement de toujours mentir, qui par moments lui donnait des envies de rompre. Elle rêvait alors de redevenir la fille d’autrefois, insouciante et tranquille ; sa vie était bien moins troublée, en ce temps ; chaque heure avait son travail et la journée s’achevait d’un cours régulier. Des fainéantises à présent coupaient ses après-midi ; le fond de son existence était une flânerie lâche, avec des mollesses de personne grasse et de perpétuelles songeries obsédantes qui lui faisaient trouver rebutantes les besognes accoutumées.
Cette satiété, confuse dans les commencements, finit par s’accentuer au point de glisser une pointe d’ennui dans leurs entrevues.