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présent les ferrures, ses bras nus au soleil, penchée en avant, et cette besogne terminée, demeura immobile, comme endormie encore, baignée dans la magnificence du jour.

Lui se poussa plus près, attiré par l’odeur de sommeil qui flottait autour de l’inconnue. Une rougeur de sang empourprait ses joues saines, brunies par les soleils. Son cou souple et rond posait sur des épaules larges, mal cachées par le corsage dénoué. Elle avait l’éclat rude, un peu sauvage, des charbonnières du Flénu, avec des yeux au regard mordant, et ses cheveux, massés en chignon au haut de la nuque, épanchaient sur ses épaules un flot noir allumé de rouges reflets.

L’homme fit claquer sa langue en signe d’appel. Elle haussa les sourcils, plongea les yeux dans la lumière verte du verger, le vit debout sur ses poings, le torse tendu, le reste du corps traînant à plat dans l’herbe.

Quelque chose d’extraordinaire se passa alors. Il la regardait, ses larges dents étalées. Un sourire béait sur sa joue, câlin, humide, et ses yeux semblaient perdus dans un nuage. Une bête s’éveillait en lui, féroce et douce.

Elle se sentit convoitée et ne s’en fâcha pas : son regard brun l’enveloppa, hardi et caressant ; et, de même qu’il lui souriait, elle laissa tomber sur lui, de ses lèvres pourprées, un sourire tranquille, où il y avait de la reconnaissance. Ce fut comme l’ouverture du jour dans l’espace. Il glissa, ce sourire, jusqu’à l’homme, mêlé à l’illumination rosée des arbres, à l’étincellement des herbes, à l’ardeur du jour, comme une clarté et un parfum ; et cela dura une seconde, une éternité ; puis tout à coup la fenêtre se ferma, la fille disparut ; cette chair blanche cessa d’emplir le paysage.

L’homme retomba vaincu, alors, et les pommiers jetè-