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IV


— Voilà Dolf qui nous ramène madame Puzzel, dit la vieille Nelle à Riekje, au bout d’une heure.

La passerelle balance, en effet, sous le pas de deux personnes, et des sabots cognent ensuite le pont, tandis qu’une voix crie :

— Tobias ! Tobias ! prenez la lanterne et éclairez madame Puzzel.

Tobias prend une des chandelles et pousse la porte en ayant soin d’abriter la chandelle avec sa main.

— Par ici, dit-il en même temps. Par ici !

La digne madame Tire-monde descend l’échelle et un jeune garçon descend après elle.

— Ah ! madame Puzzel, Riekje sera bien contente de vous voir. Entrez, dit Tobias. Bonjour, garçon. Tiens, c’est notre Lucas.

— Bonjour, Tobias, dit le jeune homme, Dolf est resté en chemin avec les camarades et j’ai fait la conduite à madame Puzzel.

— Entrez boire un verre, fils, dit Tobias. Vous irez retrouver Dolf ensuite.

Nelle s’avance à son tour et dit :

— Bonjour, madame Puzzel, comment va notre santé ? Voilà une chaise. Chauffez-vous.

— Bonjour la compagnie, répond la grosse petite vieille femme. Il va donc y avoir du sucre de baptême ce soir dans le Guldenvisch. C’est notre premier, n’est-ce pas, Riekje ? Allons, Nelle, faites-moi du café et donnez-moi des chaussons.

Riekje, dit alors le jeune batelier, j’ai fait la con-