Page:Lemonnier - Les Charniers, 1881.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



VI


Quand on a dépassé La Chapelle, on trouve en contrebas de la route, à droite et à gauche, des plaines onduleuses qui tantôt se renflent en collines et tantôt se creusent en vallées.

De part et d’autre, néanmoins, elles s’élèvent par des pentes insensibles jusqu’à l’horizon où elles forment de vastes buttes délinées en lignes presque droites.

À cette époque de l’année il ne restait plus aux champs que des légumineuses et des fourragères ; et les terres à céréales, hérissées d’un fouillis de tiges coupées à ras du sol, s’embroussaillaient dans une teinte roussâtre.

Aussi loin que portaient les regards, on n’apercevait que terrains dévastés.