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III


Quand on a gravi la côte qui va vers La Chapelle et qu’on a atteint le plateau d’où Bouillon se découvre pittoresquement au fond de son entonnoir, on se trouve dans une vaste plaine bouquetée çà et là de massifs d’arbres et veuve d’habitations.

Marchez cependant : vous verrez bientôt à votre droite les commencements d’une lisière de bois, et devant cette lisière de bois, une grande ferme où les paysans français ne manquent jamais de prendre une chope quand ils passent la frontière.

La frontière n’est elle-même qu’à quelques coups de fusil de là, aisément reconnaissable à