Page:Lemonnier - Les Charniers, 1881.djvu/284

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’autre ; je n’ai que toi et notre sœur qui me retiennent encore. Qu’elle ignore ce que cette femme nous a fait à tous. Je le veux, je t’en prie. J’ai besoin d’argent. Tu prendras dans le tiroir de gauche trois billets de cent francs. Les Bavarois nous sont tombés dessus, il y a trois jours. Dieu merci ! jusqu’à présent je suis sain et sauf ; nous verrons la fin. Chasse tes inquiétudes. Tu sais bien que je suis un homme. Je te promets du reste de ne pas faire de folies. Ton cher filleul et frère jusqu’à la mort. »

Gaston.

Oui, pauvre cœur sourcilleux, à présent tout est fini, sans que tu pensasses si bien dire.

Il me sembla voir alors tous ces macabres, la bouche pleine de terre et les vers leur rongeant les yeux.