Dites-lui, maman, que la montre d’or va toujours bien. Ah ! que je voudrais être dans vos bras et vous dire combien je vous aime. Je ne veux plus faire que vos volontés, je prendrai un emploi ; oui, maman, j’ai regret à présent d’être soldat. Envoyez-moi votre bénédiction et soyez rassurée sur le sort de votre fils. Paul. »
Une mère écrit à son fils :
« Brie. Mon cher fils, je t’envoie les 10 francs
que tu me demandes. C’est un de mes amis
qui me les a prêtés ; car je me trouve fort
gênée en ce moment. Je ne reçois plus d’argent ;
voilà 3 mois que tu nous manques et
ta sœur Marie-Rose ne peut travailler, par
suite d’un panaris à la main. Tu as heureusement
du pain et cela nous console. Nous
sommes en bonne santé et tout le monde te
fait des compliments. M. D… a été obligé
de prendre un autre domestique, mais il te
trouvera une bonne place. C… a tiré 105. Je
m’attends à toi dans quelques semaines.
Ta mère qui t’aime,
Ve F… 1er mai. »