Page:Lemonnier - Les Charniers, 1881.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment, & qu’ils soient réduits à la portion congrue… » Ici le Borin hennit & s’arrêta. Nous étions sur le seuil d’un hôtel assez primitif où vingt ans auparavant avaient été rédigés plusieurs chapitres, ou, si l’on préfère, plusieurs chants des Misérables ! Ayant débarqué, nous entrâmes aussitôt dans cette auberge, ainsi qu’on pénètre dans un sanctuaire, & du balcon où le « Vengeur » qui promulgua les Châtiments, avait eu pendant de longs mois sous les yeux les champs témoins d’un irréparable désastre, j’aperçus, à ma droite, sur une éminence, en plein ciel, un lion de fer fondu tourné vers nos frontières. « Est-ce là ?… » « C’est là ! » Nous sortîmes en silence & dix minutes après nous escaladions côte à côte cette montagne de sable artificielle au sommet de laquelle rugissait ce gros… ours ! Oh ! révérence parler, cette imbécille & gigantesque bête féroce & féline en est un & je ne félicite point le sculpteur qui la modela. Mais, attention ! & de la piété. Ces lieux