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bec, pour l’empêcher de se défendre. Ensuite, ils la plumèrent vivante, lui crevèrent les yeux avec des clous rougis au feu, finalement l’écrasèrent sous leurs pieds. Cette fois, le mort se tiendrait coi.

Pourtant, à quelques jours de là, étant à deux dans la grange, une planche chut sur eux, les blessant aux épaules et aux reins. Balt se releva, les cheveux dressés, cherchant des yeux une arme, un bâton, une pierre ; tandis que Bast, demi-mort, blême, faisait le signe de la croix.

La première stupeur passée, une scène eut lieu, tous deux se rejetant la faute d’avoir mal équilibré la planche. Mais Bast soutint qu’il avait vu une main noire sortir de la muraille ; et cette malice encore fut mise sur le compte du mort.

Un matin, le cordonnier qui ser-