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l’autre ; et à la fin ils entrèrent en même temps, la tête renfoncée dans les épaules, levant très haut leurs pieds pour ne pas égratigner le parquet ciré.

— Monsieur le notaire, dit Balt, nous avons là quelques économies. Il faudrait nous les placer.

M. Bruard était un petit homme obèse, des lunettes sur le nez, l’air bon enfant, une grosse bague au doigt. Il se frappa le front et leur dit :

— J’ai votre affaire. Le monsieur qui sort d’ici…

Il leur expliqua que c’était un homme riche, momentanément en détresse de quelques billets de mille francs, mais il avait des propriétés et il offrait de donner hypothèque. Lui, notaire, arrangerait la chose. Il les interrogea ensuite, s’informa de leurs affaires, demanda si la ré-