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de vêtements pendaient aux murs, sous des gravures en couleur encadrées d’acajou.

Les trois enfants levèrent la tête en reniflant, et le regardèrent entrer, de leurs yeux ronds, effrontés, puis continuèrent à jouer, se bousculant, criant, et l’un d’eux ayant reçu un soufflet, se mit à hurler.

— Qui est là ? dit une voix qui partait de la chambre voisine.

— Moi, Balt.

La voix se perdit un instant dans une toux sèche, puis reprit :

— Si c’est pour du travail, je ne peux pas ; je suis au lit, et Tonia est dehors.

— Bon ! dit Balt, je l’attendrai.

Et la voix dit, cette fois nettement :

— C’est cela, prenez une chaise. Elle est quelque part, à causer ou à boire, cette sacrée garce !