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bien enterré, il ne reviendrait plus à la surface, et Bast, le plus sournois, regardait s’entasser les remblais avec un plaisir lâche, comme après un bon tour.

Ils continuèrent, la matinée et l’après-midi, ayant l’air de flâner, à présent, quand quelqu’un approchait. De temps en temps, ils tassaient la terre avec leurs pieds. Le soir, la mare se trouva comblée.

Mais il était arrivé un accident. L’eau de la mare, soulevée par les remblais, s’était déversée sur le côté, avait coulé dans le chemin. Or, celui-ci était encaissé entre des talus, au pied de la maison des Baraque, et les dernières pluies l’avaient rendu boueux. L’eau de la mare en fit une flaque profonde.

Une charrette de paille, passant par là vers le soir, s’embourba. Le charretier cria, sacra, demanda de