Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pluie, s’il pleuvait, les feuilles sèches, quand il ventait, et la nuit dormait entre trois planches, dans l’écurie.

Les Baraque, n’ayant pas de cheval, charriaient eux-mêmes leurs engrais, s’attelaient au soc, une bricole aux épaules, tiraient la herse, faisaient toutes les besognes de la bête, par ladrerie. Le maigre et tremblant Bast tendait alors les reins, ne sentant pas la peine, ses muscles gonflés comme des câbles, et l’échine raidie, tirait, poussait la brouette, transportait les plus grosses charges, roulait à la ville quatre ou cinq sacs de pommes de terre à la fois.

Ils avaient trois poules, un chien décharné qu’on attelait quelquefois à la brouette, une vache et des porcs qu’ils engraissaient.

Toute la semaine, par tous les