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Il ouvrit la porte au large et montra le lit, dans l’ombre. La Tonia se dirigea de ce côté, fléchit l’épaule, brusquement laissa glisser Balt de ses épaules. Le corps, emporté par son poids, s’aplatit sur le grabat, de son long. Puis, ils restèrent en présence, Bast et elle, se regardant, et elle le trouva doux, plus joli que son frère.

Bast, au contraire, la couvait de ses yeux haineux ; et tout à coup il prit un bâton, menaçant de la battre si elle s’entêtait à rester.

Elle lui allongea son poing sous le nez, attira une chaise et s’assit.

— Chassez-moi à présent, dit-elle.

Cette attitude le déconcerta.

— Bah ! fit-il, c’est pour rire.

Il tournait autour d’elle, la regardant de côté, et elle suivait ses mouvements sans montrer de