Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.

moitié chaux, moitié torchis, disséminées sur un espace de douze à quinze hectares ; deux des trois autres avaient chacun une maison seulement, et le quatrième longeait, inhabité des labourés, en plein champ. Cela formait un très petit hameau perdu dans une succession de prairies, de vergers, de champs cultivés, où des haies, des rangées de peupliers mettaient des séparations ; et un ruisseau, très mince l’été, filait entre des berges herbues, donnant son nom à la localité.

Les huit maisons vivaient en bonne intelligence, pauvrement, n’ayant de communications qu’avec le village dont elles dépendaient. Une de ces maisons était un cabaret, trois bancs devant la porte, trois à l’intérieur, avec deux tables pour la partie de cartes. Le dimanche, après vêpres, les paysans y allaient, emmenant