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— Pouah !

Bast poursuivit :

— Il y aura bientôt quarante ans que je vis, M. le curé, et jamais je n’ai pensé à me marier. Me marier ! ah, bien non ! C’est déjà bien assez difficile de gagner sa part du paradis tout seul, sans se mettre sur le dos une femme et des enfants. Dans tous les cas, on aurait fait son choix. Mais une truie comme celle-là, ça, non !

Il s’animait, puis s’attendrit.

Notre pauvre père défunt, le vieux Zander Baraque, — que Dieu ait son âme ! — en aurait eu deux fois la mort dans les os !

— Vous avez bien raison, excellent ami ! fit le curé, touché. Coquin de temps ! Marchons.

— Si c’était pour faire à mon idée, M. le curé, je donnerais tout à l’église, aux pauvres… Mais faut