Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/131

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de vice ; puis, son sûr instinct de la chair lui ayant fait reconnaître chez le rustre un homme neuf à l’amour, elle s’était mise à l’apprivoiser par ses pratiques et ses ruses. Et Balt, lié à elle d’une paillardise inassouvie, au sortir de sa longue virginité insensible, goûtait dans ce giron de femelle expérimentée des délectations de virilité tardive.

Maintenant que le mari, en s’en allant, laissait la porte ouverte aux réalisations, elle ruminait des plans pour mieux empaumer cet homme avare, brutal et mauvais. D’abord, elle le laisserait absolument tranquille du côté de l’argent ; sa vie à elle s’arrangerait comme elle pourrait.

Mais elle sentait un obstacle : c’était le frère, sur le compte duquel Balt rejetait sa propre crasserie. Bah ! on verrait ; elle savait les sor-