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ment du petit jour passant par la fenêtre. Et Bast continuait à s’avancer, avec une résolution froide qui étonnait Balt, l’empêchait de parler. Il poussa le tiroir, fit le tour de la chambre, cherchant dans les coins, puis s’arrêta.

— Il me faut dix francs, dit-il.

Bast gagnait la porte, sans répondre. L’autre alla à lui brusquement, le retourna de son côté d’un coup sec de la main, et les deux Baraque se regardèrent de nouveau, face à face.

— Cet argent est aussi le mien, dit Balt. Où est-il ?

— Non ! non ! non ! cria Bast.

Une lueur de sang noyait ses yeux. Il croisa les bras, eut l’air d’attendre de pied ferme la colère de son frère, et tout à coup éclata.

Ce n’était pas pour une coureuse comme la Tonia qu’il avait subi des