Page:Lemonnier - Le Bon Amour, 1900.djvu/84

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Fréda, à côté d’elle, apparaissait la consolatrice, celle qui lève le doigt vers le ciel et annonce les palmes bienheureuses. Jamais je ne compris mieux la beauté fraternelle qui la rendait désirable aux malades comme une urne miraculeuse, le charme inexprimablement secourable de sa présence auprès des lits où, telles de monstrueuses fleurs vénéneuses, suppurait l’infection hideuse des races. Elle se montrait et déjà ils étaient allégés. Ses approches se parfumaient de l’odeur des ardentes roses de sa pitié. Elle portait dans les mains le vase précieux des Saints Chrêmes, apparue devant leurs yeux blêmes comme une sœur des inépuisables miséricordes, comme une des saintes femmes qui se donnent en