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vait frappée. J’ouvris le livre, je cherchai aussitôt si quelque pensée se rapportait à notre état d’esprit ou à la condition de notre vie. Mais ces lignes étaient sans analogie immédiate avec nous-mêmes : je n’y trouvai que des vérités noblement exprimées, de ces vérités desquelles on peut dire qu’elles sont intérieures, à la joie profonde de les avoir déjà senties en soi comme la paroi divine de l’être ; et toutes disaient la beauté de la vie si elle est vécue pour les choses qu’elle porte surnaturellement en elle. Elles étaient comme de clairs miroirs où l’âme apprenait à se connaître, où elle s’apparaissait à elle-même du fond de ses voiles.

Aucune cependant ne s’appliquait plus particulièrement à nous, bien que toutes eussent un sens