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Une lumière brilla, éclaira les parties obscures de mon être comme si un homme inconnu m’était né, comme si seulement je commençais à me connaître après une période trouble où je m’étais demeuré ignoré. Quelque chose de plus fort que l’amour nous avait rapprochés et c’était encore de l’amour, mais un amour agrandi de toute la passion souffrante de la créature, de toute la religion divine de la pitié.

Ainsi une beauté nouvelle chez Fréda s’était levée sur l’orgueil de la beauté ancienne. Elle portait entre ses mains la lampe des charités éternelles, et un rayon en était parti qui, venu jusqu’à moi, élucida la connaissance de ce qu’il nous était donné de devenir l’un pour l’autre.