Page:Lemonnier - Le Bon Amour, 1900.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dit quelques jours auparavant ! Je ne vis pas alors qu’il parut plutôt continuer une ancienne phrase interrompue.

Oui, ce fut comme l’adoucissement à d’antérieures amertumes, et seulement la voix avait changé : celle-ci exprimait un détachement qui peut-être ne fut pas dans l’esprit de Fréda.

— La joie et la tristesse n’habitent pas ensemble aux mêmes endroits, lui répondis-je un peu sèchement.

Et encore une fois je m’aperçus que nous nous étions compris bien qu’en apparence des distances se fussent illimitées entre nous. À quoi bon rêver l’impossible ? pensai-je en m’accablant des évidences de l’Irréparable.

Je n’espérais plus rien : je n’au-