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cipe de la joie tranquille qui est en nous.

C’est sous ses feuilles légères, à travers lesquelles filtre la clarté bleue des étoiles, que Fréda et moi nous venons goûter l’été un harmonieux délice. Le bruit de la ville se meurt dans les paisibles atmosphères d’une banlieue où le travail finit avec les dernières lumières du jour. Et je tiens ses mains pressées dans les miennes : nous nous écoutons nous répondre avec nos bouches closes, dans l’égal silence qui tient nos esprits confondus.

Une confiance nous est venue de notre destinée accomplie : nous ne la séparons pas de celle de l’humanité. De même que, partis de confins opposés, nous avons fini par réaliser les forces qui som-