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recours contre des défaillances que nous ne pouvions plus ressentir.

De toutes les femmes, Fréda fut certes la plus douée de cette beauté morale qui puise ses conseils en elle-même et n’a que faire des appuis que les âmes chancelantes recherchent dans la conformité. Elle ne fut pas avertie mystérieusement que nous agissions mal en nous soustrayant aux lois du monde. Ses voix secrètes lui persuadèrent plutôt qu’au regard de Dieu rien n’avait pu dissoudre notre union première et qu’à travers les intervalles elle s’était simplement renouée par la même force qui nous avait unis et, pour un certain temps de notre vie, disjoints.

Ce fut là sans nul doute sa