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mais le jeune surgeon recommence la vie qui est finie pour la souche antique.

La loi, qui aurait pu rendre à notre union l’appareil extérieur qu’elle eut par le passé, se fût trouvée sans action pour apparier nos âmes si un pouvoir supérieur à la loi ne les avait divinement conjointes. Elle n’est que le fragile soutien des âmes impuissantes à se gouverner elles-mêmes : au contraire, la nature apparaît la sûre, unique et suprême médiatrice des destinées.

Il n’y eut aucune idée de révolte contre l’autorité sociale dans le sentiment qui nous prescrivit de vivre librement ensemble sans renouer le pacte légal. Les consciences, à une certaine hauteur, ne cèdent plus, en s’écoutant, aux