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pouvons rien ajouter au mariage ni en rien enlever, car la cession d’un être à un autre être n’a de sanction que les intimes et irréductibles puissances de la nature. Nulle force humaine ne peut faire que, même dissous, le mariage ne subsiste dans ses effets établissant entre deux créatures une telle dépendance que les fruits d’un second lit quelquefois ont la ressemblance du premier géniteur et que sous les baisers de l’homme renaît l’image de celle à qui il voua ses amoureuses prémices. »

Personne ne nous avait dit cela ; et pourtant à présent nous sentions bien que c’était toujours l’ancien amour qui joignait nos mains, mais sous une forme délivrée. Un nouvel arbre sort du pied du vieil arbre pourri et c’est la même sève ;