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unies par des anneaux librement échangés. Aucune sanction ne leur eût apporté une vertu plus grande que celle qui leur venait de l’indestructibilité de notre amour. Ils avaient été trempés dans la douleur humaine ; ils étaient à nos doigts comme nos âmes même descendues dans un symbole au-dessus des lois. Nous connaissions trop bien combien celles-ci s’accommodent de la fragilité des sentiments. Elles en restent altérées dans leur essence, au point d’être variables elles-mêmes comme les destinées qu’elles ont pour mission de stabiliser et qu’elles aident à se disjoindre. Elles qui devraient se conformer à un état permanent de la conscience et ne refléter qu’un idéal supérieur aux vicissitudes de la vie des hommes, ne