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XV


L’âge est venu depuis : nous eûmes la beauté de vieillir ensemble sans nous apercevoir que nous nous étions connus jeunes dans un autre temps de notre vie. Ce n’était alors que la jeunesse d’un amour plein de trouble et nous ne nous étions donné que la chose périssable et brève à laquelle ne survit pas la sainte communion des cœurs. Ceux-ci ne commencent à devenir transparents l’un pour l’autre qu’après que les épaisses cloisons de la sensualité sont tombées.