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échangions l’anneau de nos vraies fiançailles ?

La voix que j’avais entendue sous l’arbre me répondit :

— Je suis votre femme.

Je pris l’anneau, je le passai à son doigt ; et ensuite elle le retira, et, à son tour, elle passa l’anneau à mon doigt. Nous ne savions plus que déjà autrefois nous avions fait le même geste avec confiance. Les anneaux avaient quitté nos mains avant que l’or en fût terni, et maintenant un seul anneau suffisait à les réunir, fait d’un métal