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Un de mes parents, habitant la province, mariait sa fille. Je l’avais connue enfant ; son père me pria de l’assister comme témoin. J’acceptai d’autant plus volontiers qu’une ancienne affection nous liait. Je ne prévoyais pas encore que ce retour à des pensées charmantes et tristes me deviendrait un inévitable sujet de douleurs. J’arrivai la veille du mariage : je descendis dans la maison même de mon parent.

Selon la coutume des petites villes, un grand repas réunit les invités. On m’avait placé à la droite de la mariée. J’eus ainsi