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IX


Une dernière fois ensuite nous allâmes sous l’arbre. C’était la fin de l’automne ; toutes les feuilles étaient tombées. Et nous nous dîmes sans tristesse :

— Oui, c’est bien ainsi, les feuilles sont tombées. Mais l’arbre vit. Il garde au cœur un trésor de sèves généreuses ; sa vieillesse, comme un jeune renouveau, sera rafraîchie par de jaillissantes sèves.

Ainsi elle et moi, nous devisions depuis l’autre divine minute sur le banc : un flot merveilleux de jeunesse lui montait constamment