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XVIII

Mais le voilà qui, un matin, s’imagine entendre le bruit jaseur d’une flûte à son oreille. C’est le souffle léger du vent à travers la fenêtre entr’ouverte et il pense aux chemins qui partent faire leur tour du monde. Toute la petite famille de naïades et d’oréades qu’il porte dans le cerveau alors s’anime. Il entend s’éveiller la symphonie de la forêt, de la montagne et des eaux. Et la vie lui fait signe : rien ne peut plus le retenir et il part, il va devant lui, joyeux pèlerin de la nature et de la vie. Affaire de se dégourdir les jambes, le cœur et l’esprit. Quelquefois, ce n’est qu’une randonnée suburbaine, selon l’état de la bourse et du travail : il roule, le sac