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avec cette créature misérable. Mais elle rebéqua, aigre-douce ; en ce temps il n’avait pas son pareil pour l’encolure et le coup de reins ; personne n’eût lutté avec avantage contre lui, pas même Goffe. Maintenant d’ailleurs, elle occupait le lit toute seule ; il nuitait sur une balasse au grenier ; et elle le défendit, blessée dans son amour-propre, comme une mère sa progéniture infirme.

Grosse-Tiesse exerçait une autorité autour d’elle, point encore sur elle. Il était patient, guettant le moment de la prendre quand elle serait vaincue. En douze mois, il ne l’avait bouquée que six fois, par surprise. Et même il cessa tout à fait de la lutiner, pour ne point paraître trop épris. Mais il commandait en maître, assouplissant petit à petit cette volonté rétive, quelquefois partageait son pain, assis près d’elle, à sa table ; et elle n’avait pas peur, se croyant toujours en possession d’elle-même, quand déjà elle lui obéissait. Un jour, ils se boudèrent ; il laissa passer trois soirs sans venir et tout à