mesura Ka jusqu’aux pieds. Et cette femme, dont les enfants, mis l’un sur l’autre auraient atteint à la cime des hêtres, s’était desséchée au point qu’elle-même était devenue comme le plus jeune de ses enfants.
Le bon fils songea en soi :
« Avec le surplus du bois que j’ai acquis pour construire notre lit de jeunes mariés, je ferai le cercueil de la mère. Je le ferai long et large, afin qu’elle y soit à l’aise. Et, en y travaillant après la journée chaque jour deux heures, le cercueil sera achevé avant la fin de la semaine. »
— Fils, lui dit la sainte ouvrière, faites-le tout juste pour ne point perdre de bois. »
Et Nant vit un commandement dans ses creuses orbites, où s’achevait le geste de la main qui avait mesuré son corps.
« Ainsi ferai-je, notre mère, afin qu’il ne soit pas dit qu’un fils a transgressé la volonté maternelle. »
Et des jours passèrent, et le soir du samedi, à l’issue de la semaine, Nant ayant