ce ménage nouveau ; les nuits surtout lui paraissaient longues, dans le silence de la maison ; et elle souhaita la mort de Lossignol pour convoler avec le menuisier. À midi elle lui apportait du café chaud ; le soir ils se nourrissaient de pommes de terre au lard, aimant tous deux le bien-être ; souvent il ne s’en allait qu’au petit jour, comme un mari. Son plan chiquet à chiquet se réalisait ; elle lui gagnait le boire et le manger, dont il s’emplissait abondamment ; et un jour, il s’installerait en maître dans le logis, devenu patron à son tour.
Maintenant, le pauvre Martin l’Éfant s’était changé en un objet de mépris pour l’adultère. Toute pitié abolie pour cette décrépitude qui était son œuvre, elle l’obligea à déserter la maison à pointe d’aube ; il emportait un chanteau de pain de seigle, quelquefois s’allait cacher dans les granges, toléré des paysans, et rentrait à la nuit, ayant apaisé sa faim avec des souris, des rats et d’autres bestioles qu’il dévorait crues, presque encore vivantes. Cependant,