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ERNEST BUSSY.


LE SENTIER DES AMOUREUX


TRIOLETS




Il est, mignonne, un frais sentier,
Un sentier bordé d’aubépine,
De clématite et d’églantier.
Il est, mignonne, un frais sentier
Où, pendant un jour tout entier,
J’ai rêvé sur la mousse fine.
Il est, mignonne, un frais sentier,
Un sentier bordé d’aubépine.

Le ciel d’azur, calme et profond,
Distille la paix goutte à goutte.
Le sentier semble avoir pour voûte
Le ciel d’azur, calme et profond.
Bien loin dans la forêt — au fond —
Un chant d’oiseaux que l’on écoute...
Le ciel d’azur, calme et profond,
Distille la paix goutte à goutte.

La douce brise du matin
L’embaume d’une odeur de menthes,
De muguet, de sauge, de thym ;
La douce brise du matin
En fait frissonner le satin
Broché de fleurettes charmantes.
La douce brise du matin
L’embaume d’une odeur de menthes.