Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t4, 1888.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
103
EUGÈNE GODIN.


*
*       *



Après qu’il eut écrit le poème des mondes,
Jéhovah, satisfait de l’œuvre fraîche encor,
Entre ses doigts divins prit de la poudre d’or,
Qu’il sema lentement sur la page féconde.

Depuis, le ciel est plein d’astres flamboyants. Mais
Nous voyons mal les mots tracés sur la nature :
Les étoiles, là-haut, nous cachent l’écriture,
Et les humbles mortels ne la liront jamais !


(Chants de Belluaire)