oseph Gayda, né à Carcassonne le 18 juin 1856, vint à
Paris en 1876 pour terminer ses études de droit commencées
à Toulouse, et s’adonna bientôt exclusivement à la littérature.
Auteur d’un volume de vers, L’éternel Féminin, paru chez A. Lemerre
en 1881, il prépare un autre recueil de poésies qui aura pour titre : La
Soif d’aimer.
Dans la préface du premier de ces ouvrages, Armand Silvestre a fort
bien apprécié le sentiment et les aspirations de M. Joseph Gayda. « La
caractéristique de son talent, dit-il, n’échappera à aucun de ceux qui
ouvrirent son livre. Elle se peut définir en deux mots : L’amour délicat de
la Femme et la pieuse terreur de la Beauté. Outre que celle-ci est
l’expression de la Nature dans ce qu’elle a conçu de plus parfait, le poète témoigne
encore sa tendresse pour les choses, à l’égal de sa tendresse pour les êtres,
en donnant sans cesse pour décors à ses voluptés ou à ses larmes le dôme
du ciel, les féeries de la mer, le calme des bois, le silence du paysage.
L’alcôve de Phryné ne le tente pas, et c’est Galatée qu’il poursuit volontiers
sous les saules. Comme les bergers de Virgile, il aime avec des fleurs. »