vril vient de finir. La sève monte aux branches,
Les oiseaux ont déjà leurs nids aménagés ;
Et l’on entend, sous bois, dans les soirs prolongés,
Le doux roucoulement des tourterelles blanches.
Le soleil, s’allumant dans les cieux dégagés,
Ouvre, dans les gazons, les yeux bleus des pervenches,
Et les champs, jusqu’ici par l’hiver ravagés,
Endossent, à l’envi, leurs habits des dimanches.
Le rossignol, amant des fourrés recueillis,
Cherche un endroit propice, et, dans les frais taillis,
Les bourgeons, en travail, s’ouvrent comme des baies ;
Et, le long des chemins bordés d’arbres tremblants,
L’aubépine précoce étend ses rameaux blancs,
Parfums de mai, tombant en neige sur les haies.
uillet étincelant, chaud comme une fournaise,
Allume son soleil dans les cieux aveuglants.
Et quand sonne midi, sous ses rayons ardents,
le sol incandescent fume comme une braise.