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ERNEST PRAROND

1821


Ernest Prarond, né à Abbeville, donna comme poète : Fables (1847), Sylves politiques, avec son ami Levavasseur, (1849), Paroles sans musique (1855), À la chute du jour (1876), Les Pyrénées (1877), Du Louvre au Panthéon (1881), Théâtre sous le chêne (1883), Le Jardin des racines noires (1886).

M. Philippe de Chennevières loue en bon style la manière de Prarond « le tour délibéré de sa phrase, le ton net, gai, coloré de son mot, sa pointe comique. » Il ajoute que le véritable caractère du poète d’Abbeville est la bonhomie, « la leste bonhomie des vieux conteurs du nord de la France. »

Cela était écrit en 1862. M. Prarond s’est fait depuis une nouvelle manière, savante, compliquée, remarquablement originale. Les connaisseurs aimeront ces vers pleins d’aperçus nouveaux, de tours étranges, d’expressions créées, dans lesquels le bizarre même a sa franchise et son naturel ; ils goûteront ces fruits de forte saveur sous une écorce parfois étrange et rude.

Les poésies d’Ernest Prarond ont été publiées par A. Lemerre.

A. France.


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