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HÉGÉSIPPE MOREAU.

Qu’il prodigue au vallon les fleurs,
         La joie à la chaumière,
Et garde des vents et des pleurs
         La ferme et la fermière !

Chaque hiver, qu’un groupe d’enfants
        À son fuseau sourie,
Comme les anges aux fils blancs
        De la Vierge Marie ;
Que tous, par la main, pas à pas,
        Guidant un petit frère,
Réjouissent de leurs ébats
        La ferme et la fermière !



ENVOI


Ma chansonnette, prends ton vol !
        Tu n’es qu’un faible hommage ;
Mais qu’en avril le rossignol
        Chante, et la dédommage ;
Qu’effrayé par ses chants d’amour,
        L’oiseau du cimetière,
Longtemps, longtemps se taise pour
        La ferme et la fermière !

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LA VOULZIE




Sil est un nom bien doux fait pour la poésie,
Oh ! dites, n’est-ce pas le nom de la Voulzie ?
La Voulzie, est-ce un fleuve aux grandes îles ? Non ;
Mais, avec un murmure aussi doux que son nom,