Les rouspétances de “La Volige”
On m’a surnommé : « La Volige »
À caus’que j’suis plombier-zingueur,
Sur les toits, ignorant l’vertige,
D’temps en temps, j’rigol’de bon cœur ;
Mais, tout en faisant ma besogne,
Car, au fond, j’ador’mon boulot,
Y a des jours ousque j’pique un’rogne
A m’en fair’peter l’ciboulot.
T’nez, où j’frémis sous ma casquette,
C’est quand j’vois, par un châssis d’toit,
Un’tit’femm’qui change d’liquette
Sans se douter qu’mézigu’la voit.
Vous croyez p’t’êtr’que je m’régale ?
Non. Ça m’fait faire un drôl’de blair,
Voir ça, c’est l’supplice d’Tantale
Pour un homm’qu’est toujours en l’air !
Yen a qui dis’nt que j’lèv’le coude,
Moi, j’les r’gard’du haut d’mon balcon,
Sur un d’mi-s’tier, jamais je n’boude,
Et, quand j’y suis, j’vide l’flacon ;
Étant soiffard de ma nature,
J’peux pas êtr’mon propre bourreau,
J’ador’le zinc, sur un’toiture,
Mais j’préfèr’celui du bistro.
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