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chés dans son corps sur la croix ; afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice. C’est par ses meurtrissures et par ses plaies, que vous avez été guéris.

25 Car vous étiez comme des brebis égarées ; mais maintenant vous êtes retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes.



QUE les femmes soient pareillement soumises à leurs maris : afin que s’il y en a qui ne croient pas à la parole, ils soient gagnés par la bonne vie de leurs femmes, sans le secours de la parole ;

2 considérant votre conduite également pure et respectueuse.

3 Ne mettez point votre ornement à vous parer au dehors par la frisure des cheveux, par les enrichissements d’or, et par la beauté des habits ;

4 mais à parer l’homme invisible caché dans le cœur, par la pureté incorruptible d’un esprit plein de douceur et de paix ; ce qui est un magnifique ornement aux yeux de Dieu.

5 Car c’est ainsi qu’autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, se paraient, demeurant soumises à leurs maris ;

6 et comme faisait Sara, qui obéissait à Abraham, l’appelant son seigneur ; Sara, dis-je, dont vous êtes devenues les filles, en imitant sa bonne vie, et ne vous laissant abattre par aucune crainte.

7 Et vous de même, maris, vivez sagement avec vos femmes, les traitant avec honneur et avec discrétion, comme le sexe le plus faible, et considérant qu’elles sont avec vous heritières de la grâce qui donne la vie ; afin qu’il ne se trouve en vous aucun empêchement à la prière.

8 Enfin, qu’il y ait entre vous tous une parfaite union de sentiments, une bonté compatissante, une amitié de frères, une charité indulgente, accompagnée de douceur et d’humilité.

9 Ne rendez point mal pour mal, ni outrage pour outrage ; mais n’y répondez au contraire que par des bénédictions ; sachant que c’est à cela que vous avez été appelés, afin de recevoir l’héritage de la bénédiction de Dieu.

10 Car si quelqu’un aime la vie, et désire que ses jours soient heureux, qu’il empêche que sa langue ne se porte à la médisance, et que ses lèvres ne prononcent des paroles de tromperie ;

11 qu’il se détourne du mal, et qu’il fasse le bien ; qu’il recherche la paix, et qu’il travaille pour l’acquérir.

12 Car le Seigneur a les yeux ouverts sur les justes, et les oreilles attentives à leurs prières ; mais il regarde les méchants avec colère.

13 Et qui sera capable de vous nuire, si vous ne pensez qu’à faire du bien ?

14 Si néanmoins vous souffrez pour la justice, vous serez heureux. Ne craignez point les maux dont ils veulent vous faire peur, et n’en soyez point troublés.

15 Mais rendez gloire dans vos cœurs à la sainteté du Seigneur, notre Dieu ; et soyez toujours prêts à répondre pour votre défense à tous ceux qui vous demanderont raison de l’espérance que vous avez ;

16 le faisant toutefois avec douceur et avec retenue, et conservant en tout une conscience pure ; afin que ceux qui décrient la vie sainte que vous menez en Jésus-Christ, rougissent de vous diffamer.

17 Car il vaut mieux être maltraités, si Dieu le veut ainsi, en faisant bien, qu’en faisant mal.

18 Puisque Jésus-Christ même a souffert une fois la mort pour nos péchés, le juste pour les injustes ; afin qu’il pût nous offrir à Dieu, étant mort en sa chair, mais étant ressuscité par l’Esprit :

19 par lequel aussi il alla prêcher aux esprits qui étaient retenus en prison ;

20 qui autrefois avaient été incrédules, lorsqu’au temps de Noé ils s’attendaient à la patience et à la bonté de Dieu, pendant qu’on préparait l’arche, en laquelle peu de personnes, savoir, huit seulement, furent sauvées au milieu de l’eau :

21 figure à laquelle répond maintenant le baptême, qui ne consiste pas à purifier la chair de ses souillures, mais qui, engageant la conscience à se conserver pure pour Dieu, vous sauve par la résurrection de Jésus-Christ ;

22 qui ayant détruit la mort, afin que nous devinssions les héritiers de la vie éternelle, est monté au ciel, et est à la droite de Dieu ; les anges, les dominations et les puissances lui étant assujetties.



PUIS donc que Jésus-Christ a souffert la mort en sa chair, armez-vous de cette pensée : Que quiconque est mort à la concupiscence charnelle, n’a plus de commerce avec le péché ;

2 en sorte que, durant tout le temps qui lui reste de cette vie mortelle, il ne vive plus selon les passions de l’homme, mais selon la volonté de Dieu.

3 Car il vous doit suffire que, dans le temps de votre première vie, vous vous soyez abandonnés aux mêmes passions que les païens, vivant dans les impudicités, dans les mauvais désirs, dans les ivrogneries, dans les banquets de dissolution et de débauche, dans les excès de vin, et dans le culte sacrilège des idoles.

4 Ils trouvent maintenant étrange que vous ne couriez plus avec eux, comme vous faisiez, à ces débordements de débauche et d’intempérance, et ils prennent de là sujet de vous charger d’exécrations.